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S’aérer agit concrètement sur notre cerveau : vrai ou faux ?
C'est vrai. Le fait d'être en extérieur agit biologiquement sur notre cerveau et entraîne une sensation de bien-être. C'est à la fois le fait d'être exposé à la nature, au contact des espaces verts, d'être à l'air libre et exposé à la lumière du jour qui est bénéfique. Dans cet environnement favorable, le taux du dans le sang, l’ du stress, baisse, et on a en même temps une réduction de la fréquence cardiaque et de la . On se sent ainsi plus détendu.
Même en hiver, les bienfaits sur la santé mentale se ressentent : vrai ou faux ?
C'est vrai. Ce qui compte, c'est vraiment de voir la lumière. Les rayons du soleil parviennent jusqu'à la rétine dans les yeux et stimulent dans le cerveau ce que l'on appelle l' ou l' qui permet d'informer notre corps sur les moments où il faut dormir, où on peut être éveillé. Même si la luminosité est faible et le temps nuageux, s’aérer à l'extérieur est bon pour notre mental.
Il faut sortir 30 minutes chaque jour pour en ressentir les bienfaits : vrai ou faux ?
Faux ! 10 à 15 minutes suffisent. Il n'est pas nécessaire d'avoir une activité compliquée, intensive ou longue. L'essentiel est de sortir de chez soi, d'être en dehors des bâtiments, en dehors des lieux clos, d'avoir une routine qu'on va pouvoir répéter tous les jours, tout au long de l'année.
Le contact avec la nature aide à gérer nos émotions : vrai ou faux ?
C'est vrai, être au contact de la nature a différents effets comme mieux gérer ses émotions, avoir également plus de concentration, et stimuler son imaginaire, sa créativité. Cela peut aider les personnes qui ont des pensées négatives un peu répétitives à s'en détacher et ainsi à se sentir mieux. Ces bénéfices ne sont pas réservés aux personnes qui vivent directement dans la nature. Se promener dans un parc ou dans un jardin public, s'occuper des plantes ou des animaux, ou simplement observer les arbres contribuent à apaiser ses émotions. L'essentiel est de ressentir pleinement la nature et de développer ses sens. Regarder la couleur des végétaux, écouter le bruit du vent dans les arbres ou le chant des oiseaux ou l'eau qui coule. Et puis aussi ressentir, sentir l'odeur de la terre mouillée après la pluie par exemple.
Antoine Pelissolo : “L'essentiel est de sortir de chez soi… d'avoir une routine qu'on va pouvoir répéter tous les jours, tout au long de l'année.”
Antoine Pelissolo, Médecin psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, démêle le vrai du faux sur les liens entre le fait de s’aérer et la santé mentale. 2 min 30