Parler quand ça ne va pas, c’est déjà prendre soin de soi

Quand on va mal, on a parfois tendance à garder ses difficultés pour soi et à s’isoler. Pourtant, parler peut être un bon début pour aller mieux. 3 min 30

Quelle que soit la cause de notre souffrance : les soucis du quotidien qui s’accumulent, l’annonce d’une maladie grave, un décès, une rupture, etc. Il est important de pouvoir en parler à un proche, à une personne de notre entourage ou à un professionnel de l’écoute ou du soin

Parler quand ça ne va pas, ça veut dire quoi ?

Quand on sent qu’on ne va pas bien, parler de ses difficultés ou de ses ressentis permet de :

  • Prendre du recul : raconter ce qu’on vit, mettre des mots sur ses émotions, peut nous permettre d’y voir plus clair.
  • Réduire l’anxiété et le stress : se sentir écouté, sans être jugé, peut nous apaiser.
  • Trouver de nouvelles solutions : quand quelqu’un d’autre se penche sur notre situation, cela peut faire apparaître des pistes auxquelles on n’avait pas pensé.

Parler ne va pas tout résoudre d’un coup, mais c’est souvent une première étape pour commencer à surmonter nos difficultés et si besoin pour demander de l’aide auprès d’un professionnel de santé mentale.

Faire le premier pas pour se faire aider

Parfois, on se fait de fausses idées sur le fait de parler de ses difficultés ou encore de demander de l’aide auprès de professionnels. C’est ce qui peut rendre cette étape encore plus difficile. Par exemple :

  • On a peur d’être jugé ;
  • On a peur de passer pour quelqu’un de faible ;
  • On a l’impression de déranger, d’embêter les gens avec nos problèmes.

Mais on a tous une santé mentale : on rencontre tous des difficultés et on a tous besoin de soutien à certains moments de notre vie. Plus on agit tôt, moins on laisse les difficultés s’installer.

Pour franchir ce pas, on peut réfléchir à qui on aimerait se confier et au type d’aide qu’on aimerait :
Avec qui on veut partager ce qu’on est en train de vivre ? Est-ce qu’on a besoin d’être accompagné par un professionnel de santé mentale ? Est-ce qu’on veut des informations sur des professionnels, des structures d’aide ?

Vers qui me tourner ?

Vous pouvez vous adresser à une personne de votre entourage. Ça peut être un ami, un membre de votre famille, un collègue ou une personne avec qui vous partagez une activité.

Si vous n’êtes pas assez à l’aise pour en parler avec quelqu’un de votre entourage, les lignes d’écoute et d’aide à distance proposent une écoute bienveillante et sans jugement.

Memo Prévention du mal-être et du suicide - aide à distance

PDF - 298.69 Ko Télécharger Prévention du mal-être et du suicide - Aide à distance en santé .pdf (PDF - 298.69 Ko)

Les associations peuvent aussi nous apporter du soutien. Certaines proposent des groupes de parole pour échanger avec des personnes qui vivent la même situation (un décès, des violences, un trouble psychique, la maladie d’un proche, etc.). Ces groupes sont animés par des bénévoles ou des professionnels.

Vous pouvez trouver la liste des associations de votre commune auprès de votre mairie.

Votre médecin traitant peut également vous conseiller. En cas de besoin, vous pouvez vous adresser directement à un psychiatre ou à un psychologue afin de bénéficier d’un accompagnement adapté.

Dans le cadre du dispositif Mon Soutien Psy, l’Assurance Maladie prend en charge jusqu’à 12 séances chez le psychologue.

Dans tous les cas, il est important de ne pas rester seul avec votre souffrance.

Idées suicidaires, urgences

En cas d’idées suicidaires, pour vous ou pour un proche, vous pouvez contacter le 3114, le numéro national de prévention du suicide.
En cas d’urgence, pour vous ou pour un proche, contactez le SAMU au 15.
Ces numéros sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 partout en France. Les appels sont gratuits et confidentiels.

En cas de souffrance au travail, vous pouvez en parler :

  • Dans votre entreprise/structure : à vos supérieurs, au service des ressources humaines, aux représentants du personnel ou encore au service de santé au travail.
  • Et/ou à l’extérieur : à votre médecin traitant, ou à un service d’aide à distance par téléphone ou tchat.

Pour aller plus loin : lire l'article du Psycom « La santé mentale et le travail »

L'essentiel

  • Parler est une première étape importante en cas de mal-être.
  • On a tous besoin de soutien à certains moments de notre vie
  • Il existe différentes formes de soutien adaptées à chaque situation.
  • Plus on agit tôt, moins on laisse les difficultés s’installer.

03/06/2025

Aguirre Velasco, A., Cruz, I. S. S., Billings, J., Jimenez, M., & Rowe, S. (2020). What are the barriers, facilitators and interventions targeting help-seeking behaviours for common mental health problems in adolescents? A systematic review. BMC Psychiatry, 20(1), 293. https://doi.org/10.1186/s12888-020-02659-0

Cleary, J., Meunier, S., Roberge, C., & Lauzier-Jobin, F. (2023). Les pratiques de soutien social des collègues et des proches qui favorisent le fonctionnement des travailleurs vivant avec des symptômes anxieux ou dépressifs. Santé mentale au Québec, 48(1), 147-166. https://doi.org/10.7202/1106399ar

Magaard, J. L., Seeralan, T., Schulz, H., & Brütt, A. L. (2017). Factors associated with help-seeking behaviour among individuals with major depression: A systematic review. PLoS One, 12(5), e0176730. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0176730

Et si ça ne va pas, il faut en parler.

Voir toutes les aides

En cas d'idées suicidaires

3114 Prévention suicide

En cas d'urgence

15 Urgences

24h/24 7j/7
Appels gratuits & confidentiels